Aventure dans l’Amazonie bolivienne : la selva

selva Amazonie bolivienne

L’Amazonie, un endroit qui frappe notre imaginaire. Nous avions l’image d’une forêt dense, très humide, peuplée d’animaux dangereux et de moustiques. Alors quand on a su que nous avions l’occasion de faire un tour dans la selva bolivienne, c’est avec enthousiasme que nous avons sauté sur l’occasion. Notre chance de vivre une aventure, une vraie (enfin presque, avec un guide et une cuisinière ce n’est pas The Island non plus).

A Rurrenabaque nous avons choisi de partir avec l’agence Escorpión. Le fondateur vient d’un peuple installé dans la selva, ses enfants y sont nés , et c’est Choco, son fils de 33 ans qui nous servira de guide pour les 3 jours et 3 nuits que nous passerons sur place. L’argent du tour est utilisé afin de financer l’école pour les enfants des 62 familles indigènes vivant dans sa communauté.

Jour 1 : transport jusqu’au campement et cérémonie à la Pachamama. 

Rendez-vous à l’agence à 8h30 pour le début du tour. Nous serons seulement 4 : nous deux amis PF et Aurore d’Unitrip et nous. Après avoir laissé nos sacs à l’agence, trouvé des bottes à notre taille et payé les droits d’entrées au parc, c’est parti pour 3h de barque. Nous n’apercevons que quelques oiseaux, 3 tortues et 2 caïmans. Nous aurions dû nous arrêter afin de découvrir une communauté locale mais Choco nous dit qu’il est mieux de faire cette activité le dernier jour.

Entrée au parc Madidi

Le livreur de banane, plus rapide que Domino's

Notre premier caïman
Notre premier caïman

Après un très copieux déjeuner, nous entamons le programme de l’après midi : 4h de marche dans la forêt avec nos sacs pour rejoindre le premier camp. Choco nous a bien proposé que nos sacs soient amenés par barque mais nous avons préféré faire nos aventuriers aguerris…Erreur ! La forêt est dense, humide et nous faisons du bruit avec nos sacs, ce qui peut effrayer les éventuels animaux à proximité. Malgré tout, notre guide a l’oreille et nous pouvons voir différentes espèces d’animaux : des singes capucins sautant d’arbres en arbres, une tortue et un groupe de cochons sauvages d’une centaine d’individus. Au vu de l’épaisseur de la végétation, nous n’avons jamais une vue dégagée sur eux et ne pouvons pas prendre de photos mais c’est très impressionnant.

la selva bolivienne
La selva bolivienne

Une fois au camp, c’est installation de nos tapis de yoga au sol pour dormir, d’une moustiquaire pour nous protéger et préparation du dîner. Pour finir la journée, nous effectuons une cérémonie de demande de protection à la Pachamama et enterrons de la coca et deux cigarettes (et oui, l’écologie nouvelle version).

Notre "matelas", pas ultra confort quand même
Notre « matelas », pas ultra confort quand même mais ça fait partie du jeu
Cérémonie à la Pachamama
Cérémonie à la Pachamama

Jour 2 : camp 2, recherche d’animaux, baignade, pêche et balade nocturne

Réveil à 7h après une bonne nuit de sommeil. Crapahuter dans la jungle avec les sacs, ça fatigue ! A peine un peu d’eau pour se débarbouiller le visage et nous passons au petit déjeuner : pancake, oeuf brouillé, confiture … Notre cuisinière sait tout faire au feu de bois et nous avons largement de quoi commencer la journée du bon pied.

Au programme : changement de camp pour aller plus profondément dans la forêt, baignade et recherche d’animaux de nuit. Nous partons avec nos sacs pour le premier trajet de 1h jusqu’au nouveau camp. Malheureusement nous sommes moins chanceux que la veille et nous ne voyons aucun animal. Cependant en cours de route Choco nous montre des plantes, nous explique leurs utilisations, nous fait goûter des fruits et même des fourmis pour PF ! C’est très intéressant.

Boire de l'eau directement depuis une liane
Boire de l’eau directement depuis une liane

Après le déjeuner, direction le rio pour se rafraîchir et nous débarrasser de 2 jours de sueurs Au départ, vu la couleur de l’eau et la présence des caïmans aperçus la veille, nous sommes moyennement motivés. Mais la chaleur a fini par nous convaincre et nous avons plus qu’apprécié la baignade. Cependant, petit bémol, nous nous sommes littéralement fait dévorer par les puces de sable.

Pas besoin d'une grande cuisine pour de bons petits plats
Pas besoin d’une grande cuisine pour de bons petits plats
La couleur donne envie n'est ce pas ?
La couleur donne envie n’est ce pas ?

Une fois ragaillardis, direction la pêche. En chemin, toujours pas d’animaux en chair et en os mais de nombreuses traces de tapirs et de jaguars. Nous pêchons jusqu’au coucher de soleil mais sans succès. Nous reprenons donc le chemin du campement à la lumière de nos lampes frontales. Cependant, au bout de 15 minutes nous nous rendons compte que notre guide semble hésitant sur le chemin à prendre. Effectivement 10 minutes plus tard il nous demande de rester où nous sommes tandis qu’il va chercher le chemin car nous sommes perdus. Pas très rassurant, sachant que dans cette jungle l’espérance de vie hors d’un campement, même pour un indigène, ne dépasse pas 3 jours. Nous essayons plusieurs directions, voyons le guide s’énerver de plus en plus, et commençons à stresser. Heureusement, au bout de presque 1h, c’est la cuisinière qui remarquera les branches coupées à la machette à l’aller et qui retrouvera donc la bonne direction. Autant dire pour l’excursion « recherche d’animaux nocturnes » , un éléphant aurait pu nous passer devant que nous ne l’aurions pas vu, trop occupés à chercher comment rentrer au camp. Nous rencontrons tout de même un énorme tatou juste devant notre campement.

PF et Guilhem en pleine session pêche
PF et Guilhem en pleine session pêche

Durant le diner, Choco nous raconte des histoires d’esprits, de personnes disparues dans la selva ou attaqués par les jaguars. Super pour nous permettre d’avoir une bonne nuit, protégés des animaux seulement par une moustiquaire. Après une petite séance d’ombres chinoises avec nos voisins pour nous relaxer, nous ne pas tardons finalement pas à nous endormir.

Jour 3 : campement principal, artisanat, recherche de tarantule

Après un bon petit déjeuner, 3h de randonnée avec nos sacs nous reconduisent au camp principal. A part quelques oiseaux, toujours pas d’animaux en vue. Mais en même temps nous avions été prévenus : la selva n’est pas le bon endroit pour cela. Pour les passionnés de faune, mieux vaut s’orienter vers la pampa.

La journée est calme, après le déjeuner nous avons quelques heures de repos avant l’atelier artisanat. Nous en profitons pour prendre une pseudo douche à l’eau du rio et laver succinctement nos habits. Nous ferons ensuite une bague à partir d’une mini noix de coco et un collier à base de graines recueillies dans la jungle. Le tout nous occupe presque 2h et le résultat est vraiment joli.

Mini coco, base de la bague
Mini coco, base de la bague
Plus qu'à la poncer
Plus qu’à la poncer

Avant le coucher du soleil, nous partons à la chasse à la mygale. Choco trouve rapidement un nid, et avec une tige humide, il amène l’araignée à la sortie du trou. Comme aucun de nous 4 n’est particulièrement fan, il ne l’embête pas plus.

Jour 4 : retour à l’agence matinale pour enchaîner avec la pampa. 

Retour sous des trombes d’eau à l’agence pour poursuivre la découverte de la région avec 3 jours dans la pampa.

Bilan de nos 3 nuits dans la Selva

Malgré les conditions de confort plutôt très sommaires et la petite frayeur du 2ème soir, nous avons apprécié cette aventure. Guilhem n’y retournerait certainement pas mais j’ai trouvé intéressant d’être en immersion dans cet environnement si différent de notre quotidien. Les communautés vivants là-bas ont tout notre respect pour avoir réussi à apprivoiser la nature et savoir s’en servir pour survivre. Avant d’avoir été sur place nous avions hésité à faire seulement la selva pour pouvoir y rester 5 nuits mais avec le recul, nous sommes bien heureux de n’y avoir consacré que 3 nuits.


Nos coups de coeur

  • Réussir à voir des animaux dans la jungle.
  • L’atelier d’artisanat qui permet de ramener un beau souvenir de cette aventure.
  • La cuisine de Vicki, la Mac Guyver de la cuisine

      Nos déceptions

  • Ne pas avoir fait l’activité dans la communauté indigène.
  • Devoir rappeler constamment à Choco les activités prévues.
  • S’être fait perdre en pleine nuit dans la selva. Mais après coup on en rigole.

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