4 jours à Kyoto – part 2

Kyoto

A notre arrivée à Kyoto, afin d’avoir un aperçu plus local, nous avions fait une demande de guide volontaire via le site goodsamaritanclub.org. Nous avons eu la chance qu’une personne soit disponible et Akina, étudiante en 2eme année à l’université de Kyoto, a pu nous faire visiter ses coins préférés. Au menu, jardin d’ancien premier ministre, dortoir de l’horreur, animations de la fête de Gion, marché local et sanctuaire méconnu.

Murin An

A la fin du 19ème siècle, Yamigata Aritomo (le premier ministre japonais) a fait construire un petit jardin respectant la norme de l’ére Medji ainsi qu’une maison de thé non loin du temple Heian Jingu. Cet endroit, dédié à la négociation avec les hommes politiques des pays d’occident, servait aussi à promouvoir l’art de vivre à la Japonaise. L’entrée coûte 400 Yens et le jardin, bien qu’assez petit, est très agréable. Point bonus, il est loin d’être surchargé de touristes. Si vous avez l’occasion pourquoi pas mais ce n’est pas forcément un incontournable.

Vue de la maison de thé
Vue de la maison de thé

Dortoir de l’université de Kyoto

Pour cette deuxième étape de notre visite «locale», Akina est vraiment totalement sortie des sentiers battus pour nous amener voir un dortoir assez particulier. Au fond d’un jardin où s’alignent des dortoirs à l’aspect plutôt moderne s’en trouve un en bois, plus ancien. Une bonne centaine d’étudiants logent ici. Nous nous attendions plus ou moins à quelque chose de propre, carré, rangé (japonais en bref) … et nous avons été totalement surpris. Ce dortoir ressemble plus à un décor de film d’horreur, avec de grands couloirs totalement délabrés, des fils électriques pendants de tous les côtés, des détritus de partout, des amoncellements d’affaires … et même des animaux (poules, poissons, lapins) en liberté. A croire qu’en privé les japonais se lâchent totalement ! Notre guide nous a expliqué que les étudiants tiennent beaucoup à ce dortoir et refusent fermement tous travaux ou toutes règles visant à «normaliser» la situation. Il y avait même une jolie déco de têtes de poupées pendues. Une incursion dans la vie étudiante japonaise plutôt inattendue et inoubliable.

Dortoir "de l'horreur"
Dortoir « de l’horreur », le seul couloir « clean »

Marché Nishiki

Sur la route pour aller voir les représentations de danses traditionnelles au temple Yasaka, nous en avons profité pour nous balader dans le Nishiki Market. Ce marché est une très longue allée couverte où les stands de nourriture s’étalent des deux côtés. C’est très peuplé mais l’ambiance est très agréable. Par contre vers 16h, la plupart des poissonneries et boucheries ont déjà vendu leur marchandise et plié bagages. Il vaut donc mieux s’y rendre tôt. Dans l’ensemble cela ressemble assez à un marché français, sauf que des routes le traversent et que les stands de poissons notamment peuvent surprendre par leur marchandise : de grandes tentacules de poulpes, des huîtres grosses comme le poing, des animaux non identifiés …

 

Gion Matsuri

Ce festival annuel est l’un des plus grands du Japon. Il est célébré depuis le 9ème siècle afin d’éloigner les mauvais esprits. Dans les faits, il se passe sur tout le mois de juillet avec 4 jours particulièrement importants. Cette année, c’était du 14 au 17, en plein pendant notre séjour sur place. Du 14 au 16, 33 chars sont construits et sont visibles dans différentes rues de Gion. Le 17, ils défilent tous. Cependant, attention, à ne pas croire naïvement (comme nous) que le point d’orgue du Gion festival a lieu à Gion… Il se passe de l’autre coté de la rivière Koma. Cela nous a valu une belle petite course à travers la ville pour arriver à temps pour voir les chars. Aucun panneau d’indication ni flyer, nous nous sommes fiés à certains blogs français grâce au free wifi. Et puisque les informations à ce sujet sont plutôt difficiles à trouver, nous précisons que le défilé a lieu de 9h à 11h30. Ce moment est très attendue et les rues proches du défilé sont noirs de monde. Nous avons mis une bonne demie-heure à batailler pour avoir un point de vue convenable. Les chars sont vraiment splendides avec des processions d’hommes en tenue traditionnelle qui les devancent.

Gion matsuri
Gion matsuri

Sur toute la période, du 14 au 17, des représentations d’arts traditionnels ont lieu au temple Yasaka, cœur du festival. C’est donc un bon plan pour voir gratuitement des spectacles de danses, de chants, de théâtre et de musique.

danse traditionnelle
Danse traditionnelle

Notre journée «locale» a ainsi été bien remplie et notre guide n’a pas manqué de nous conseiller pour les 2 jours restants.

 

Nijo Castle

Situé en plein centre de Kyoto, le château Nijo a été construit en 1603 par le premier shogun de l’ère Edo,Ieyasu Tokugawa. Malgré les nombreux cars de touristes, l’entrée se fait facilement grâce aux machines de billetteries multilingues. Une fois dans l’enceinte, il est possible de louer un audioguide (enfin… s’il en reste. Nous n’avons pas eu cette chance). Malgré tout de nombreux panneaux d’affichage en anglais nous ont permis de comprendre ce que nous voyons que ce soit dans l’enceinte ou dans le château (qui est plutôt un palais impérial). Celui-ci est très bien conservé, et une fois les chaussures enlevées, nous avons pu nous balader et découvrir la demeure des shogun. Les photos sont interdites dans les bâtiments ce qui est bien dommage car les pièces sont magnifiques. Certaines ont même des personnages pour aider à représenter des scènes de vie et mieux comprendre les agencements. Les peintures de tigres ou de hérons sur les murs, souvent dorées à l’or fin, sont franchement splendides. La visite se termine par une promenade dans les jardins, qui ne sont pas exceptionnels. Toutefois ils sont tout de même assez grands pour faire oublier que nous sommes en plein centre ville. Après 3 jours à enchaîner les temples, sanctuaires et jardins, cela fait un vrai coup de frais de changer d’ambiance.

Nijo Castle
Entrée du Nijo Castle

 

Fushimi Inari

Après toutes les belles photos que nous avions vues, nous avions vraiment hâte de voir les fameux 1000 tori rouges du sanctuaire de Fushimi Inari. Malheureusement à en croire la foule compacte, nous n’étions pas les seuls à avoir cette idée en tête… En entrant sur le site l’esplanade devant le temple est très grande, donnant une impression d’espace mais une fois arrivés au niveau des tori, une queue se forme. A un endroit deux chemins sont proposés, un qui reste vide (pour les photos, permettant une joli perspective) et une où l’on passe à la queuleuleu. Toutefois les touristes font rapidement demi-tour et en prenant un petit chemin transversal (sur votre droite après le deuxième troncon de tori) nous avons fini la balade plus sereinement, au milieu d’une forêt de bambous.

Le site est certainement magique quand il est vide mais il faut absolument éviter d’y aller en cours de journée, cela gâche l’expérience.

 

Ce qu'on nous vend (la photo est possible sur un tronçon).
Ce qu’on nous vend (la photo est possible sur un tronçon en sens interdit).
La réalité en après midi
La réalité en après midi

La pagode d’argent

Déjà un peu échaudés par l’expérience de «tourisme de masse»que nous avons eue au Fushimi Inari, nous avons décidé d’aller visiter la pagode d’argent plutôt que la pagode d’or. Nous y sommes allés à l’ouverture (8h30) et quelques personnes attendaient déjà. Après avoir régler l’entrée de 600 Yen, nous avons pu pénétrer dans les lieux. Une partie du jardin est en graviers, soigneusement ratissés, et le reste n’est que verdure, petite rivière, mini sanctuaire. La pagode en elle même, finalement jamais recouverte d’argent se fond parfaitement dans le décor. L’ambiance est très zen, et même sous la pluie nous avons beaucoup apprécié les lieux.

A nouveau mieux vaut y aller à l’ouverture ou la fermeture car à notre départ (9h15), des groupes de touristes commençaient à débarquer.

 

Pagode d'argent
Pagode d’argent

 


 

LMSCOUPLes coups de coeur

  • Le Nijo Castle, pour l’effort de traduction ainsi que pour le plaisir de voir un château.
  • Le dortoir pour le côté totalement inattendu.

 

LMSDEC  Les déceptions

  • Fushimi inari, vraiment une foule trop compacte, cela faisait perdre le charme du lieu.

 

Informations utiles et conseils

  • Un site de guide volontaire pour Kyoto : goodsamaritanclub.org
  • D’après Akina, notre guide volontaire, la pagode d’Or n’est pas réellement un incontournale. Hormis la pagode en elle-même (qui ne se visite pas), il n’y a rien à voir. c’est joli pour une photo mais si vous êtes court en temps et que vous n’aimez pas trop la foule, mieux vaut éviter.
  • De même pour Arashiyama, si vous ne voulez y aller que pour la forêt de bambous, il y en a une très belle derrière le temple Chion, et elle sera bien moins fréquentée. Celle d’Arashiyama se résume en un court sentier entouré de bambous.

2 idées sur “4 jours à Kyoto – part 2

  1. Hello !

    Vos photos sont magnifiques :). Super
    article !
    Je suis sur la fin d’un stage de
    plusieurs mois au Japon et j’ai pu en
    profiter pour voyager. Je suis allée
    à Kyoto.
    C’est vrai que Fushimi Inari Taisha
    est très souvent saturé par le monde
    mais si on y arrive assez tôt (avant
    9h) et qu’on monte sur la colline, on
    distance les touristes. Ils ne
    montent que rarement tout en haut.
    Par contre, à la descente c’est le
    choc ! On retrouve toute l’agitation.
    Sinon, c’est vrai qu’Arashiyama est
    très touristique mais il n’y a pas
    que la forêt de bambous. On a trouvé
    un tout petit temple magnifique le
    long de la rivière. Et les jardins
    zen sont aussi superbes.

    En tout cas, je suis tout à fait
    d’accord avec vous sur les temples
    shimogamo et Yasaka. Des endroits
    vraiment sympas.

    A très bientôt 🙂
    Claire pour the Hiking Zebra

    1. Merci beaucoup :).
      Oui c’est vrai que nous avons fait l’erreur de voir Fushimi Inari dans l’après midi. Nous referons peut être un essai lors de
      notre prochain séjour au Japon.
      C’est dommage que nous n’ayons pas trouvé ton blog plus tôt, il est vraiment très sympa !

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